Arrêt des poursuites et fusion-absorption : les créanciers doivent être protégés contre une éventuelle opération frauduleuse
Cass. com., 7 oct. 2020, n° 19-14.755, FS-P+B : JurisData n° 2020-015880
Le créancier qui a obtenu que l'opération de fusion-absorption entre la société débitrice principale (société
absorbante) et la société caution (société absorbée) lui soit déclarée inopposable, en application de l'article L. 236-
14 du Code de commerce, et n'a pas obtenu le remboursement de sa créance, peut pratiquer une saisie-attribution
sur les comptes bancaires de la société absorbante, malgré l'ouverture d'une procédure collective contre cette
société, afin d'obtenir le paiement de sa créance de garantie sur la société absorbée. Il ne peut se voir opposer
l'arrêt ou l'interdiction des procédures d'exécution, prévus par l'article L. 622-21, II, du Code de commerce, résultant
de l'ouverture de la procédure collective de la société absorbante.